LOGOS – vol.1

Le journal Logos parait pour la première fois en octobre 1967. L’équipe originale, groupée autour de Paul Kirby et Adriana Kelder, fait paraître au total dix numéros, le dernier étant daté d’avril 1969. Un pendant francophone, Le Voyage, ne connaîtra que deux numéros en 1968.

–> Présentation, par 1924

–> Entrevue avec les fondateurs

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L’année 1967 marque l’irruption dans la sphère de l’activisme politique du réputé linguiste Noam Chomsky, qui vient donner une conférence à McGill. Paul Kirby y assiste, en compagnie de quelques autres. Chomsky les invite à créer des installations pour les draft dodgers, les Américains qui fuient la conscription américaine. L’origine de Logos est à chercher là, et le contenu « local » de Logos tient, à ses débuts, à la version montréalaise de ce qu’on appelle alors le « mouvement ».

Le numéro 7, ou le début des troubles. Ils étaient déjà commencés, la police harcelant les vendeurs de Logos sur la rue. Cette une, représentant le corps peint d’Adriana Kelder tenant dans sa main un policier, fut une déclaration de guerre. Le numéro fut immédiatement saisi, et ses créateurs poursuivis pour obscénité. –> télécharger en PDF

Le #8 fut le premier à prendre de la couleur. Ce numéro est d’un intérêt particulier parce qu’il consacre la guerre ouverte de Logos avec les autorités, particulièrement la police et la mairie, suite à la saisie du #7 pour obscénité et au harcèlement constant qui s’en est suivi.
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Le #9, ou la fameuse fausse une de la Gazette, présentée tête-bêche. La réception oscilla entre la stupeur et la furie. L’écho fut considérable et l’éditeur du journal, Paul Kirby, fut accusé de sédition. Le numéro se distingue également par son audace visuelle : chaque page est un essai graphique qui établit la réputation de Logos dans la culture underground nord-américaine. –> télécharger en PDF

Le # 10. Dernier numéro de l’équipe de Paul Kirby. Genre de testament, alors que les multiples démêlées judiciaires pèsent toujours sur l’éditeur, qui pressent la fin de l’aventure et passera le titre à une autre équipe avant même la conclusion des procès. Le journal régulier, identifié « section 2 », est inséré dans plusieurs pages doubles énonçant un projet utopique d’homme nouveau. –> télécharger en PDF